La Nouvelle-Calédonie, une cible pour les cybercriminels

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Les chiffres sont inquiétants et témoignent d’une vraie insécurité numérique : 25% des entreprises calédoniennes ont déjà été victimes d’une cyberattaque. Pourquoi sont-elles particulièrement dans le viseur des hackers ? de quoi manquent-elles pour se protéger ? 

La Calédonie victime de sa richesse et de sa connectivité

Classée parmi les pays riches, la Calédonie est une cible de choix pour les cybercriminels, assurés de trouver des opportunités d’introduire un virus, de réclamer une rançon en échange de données piratées, de compromettre les messageries des entreprises etc… De plus, la Nouvelle Calédonie affiche une connectivité tout à fait remarquable : depuis 2008, l’île est connectée à internet via un câble sous-marin en fibres optiques qui relie l'Australie à Nouméa, et permet ainsi à la Nouvelle-Calédonie, de profiter d’un réseau à très haute vitesse. 

Des entreprises trop peu équipées

Un seul chiffre explique la vulnérabilité des entreprises : elles ne sont que 13% à utiliser un pare-feu. Les professionnels du numérique sont pourtant sans appel et préviennent que manquer à cette protection est comparable au fait de ne pas porter de ceinture de sécurité en voiture. Cette faille de sécurité s’explique à la fois par le manque de prise de conscience de l’importance de la cybersécurité et le choix d’un équipement minimum de protection mais aussi par la pénurie d’experts en cybersécurité. En effet, ces professionnels font cruellement défaut sur l’île : on estime qu’il faudrait plus du triple des effectifs actuels pour absorber la demande. Les autorités locales semblent commencer à s’intéresser au problème et sont prêtes à engager de vraies politiques destinées à favoriser l’émergence de cette filière d’avenir, dont la Calédonie a tant besoin.